Je sais, c’est terrible!!! Mon chat et moi, en 3 ans, nous n’avons pas réussi à établir une vraie relation. Je vous remets dans le contexte.
Adèle (c’est le nom du chat) est arrivée dans ma vie après des débuts difficiles. Abandonnée avec son frère sur le perron de la clinique vétérinaire de ma sœur, n’écoutant que mon grand cœur, j’ai décidé de l’adopter. Ma sœur a pris en charge son frère qui s’appelle Wilson.
Dès son arrivée chez nous, Adèle s’est révélée être une grande anxieuse. Elle a peur de tout: les bruits, les gens, son ombre, le vent, les craquements de notre vieille maison, brefs, peur de tout, je vous jure. 3 ans plus tard, rien n’a changé. Ce qui fait d’elle une chatte assez peu sociable. De plus, elle n’est certes pas le crayon le plus aiguisé de la boîte (cette expression me fait tellement rire!). Elle a toujours cet air un peu niais, vous savez du genre “Hein? Je ne comprends pas !”. Si je m’approche d’elle pour la caresser, elle s’enfuit, convaincue que je veux lui faire mal alors que je ne l’ai jamais, au grand jamais, brusquée. S’il reste de la nourriture dans son plat, elle miaule pour que je lui en donne à nouveau, je secoue le bol sans ajouter de croquettes, le remet en place et elle mange. Si elle demande la porte, nous l’ouvrons, elle renifle l’air et retourne à l’intérieur, clairement apeurée. Quand elle passe du temps seule à la maison, ça semble lui convenir puisqu’elle ne se manifeste pas du tout à notre retour. Quand nous sommes à la maison, c’est à peine si nous la voyons. Elle ne fait pas vraiment de mauvais coups, elle est propre, plutôt jolie, c’est juste que le genre humain ne l’intéresse pas. Difficile pour moi alors d’établir une quelconque connexion avec ce petit être vivant.
Et vous vous demandez si son frère Wilson est pareil. Malheureusement oui pour le côté naïf, mais il est plus téméraire et passe volontiers ses journées à l’extérieur.
Que voulez-vous, quand on choisit d’adopter un animal de compagnie, parfois ça se passe bien, d’autres fois c’est moins facile! Ça reste un engagement dont je ne me défilerai pas à moins de trouver une personne experte en anxiété et troubles sociaux félins, prête à relever le défi d’amadouer Adèle :). En attendant, Adèle et moi, on cohabite comme des colocs qui s'apprécient simplement, mais qui n’ont pas grand-chose à se dire!
Notez que la photo de l'article n'est pas la vraie Adèle (quoi que ce félin-mannequin lui ressemble quelque peu) puisqu'elle dormait au-dessus du garde-manger lorsque j'ai voulu faire une séance photos.