Je ne bois (presque) pas d’alcool & alors ?

- Marianne Goupil

Je ne bois (presque) pas d’alcool & alors ?

Voilà qu’on entame une nouvelle année & pour plusieurs, ça rime souvent avec nouvelle résolution. J’ai décidé d’écrire cet article au cas où quelqu’un dans votre entourage décidait de réduire ou même de cesser complètement sa consommation d’alcool. Ça fait maintenant presque 3 ans que j’ai coupé une grande partie de l’alcool dans ma vie & je suis tannée d’avoir à me justifier. Quand j’ai pris cette décision, qui me concerne uniquement, je ne savais pas que je devrais m’armer d’arguments afin de me justifier aussi souvent.  

Étant une personne anxieuse, j’ai d’abord pris cette décision pour ma santé. Un lendemain de veille occasionnait souvent une crise d’anxiété & si je pouvais retrouver le contrôle sur au moins un aspect qui peut aider à réduire ce sentiment de mal-être, aucune chance que je passe à côté. Du jour au lendemain, plus une goutte d’alcool n’a touché mes lèvres, & ce pendant presque 2 ans. Si mes lèvres étaient asséchées, de l’autre côté elles étaient assoiffées à l’idée de savoir & comprendre pourquoi.  

Ce n’est pas un secret, des recherches démontrent qu’alcool & anxiété, ce n’est pas le meilleur des cocktails. À cette période de ma vie, je cherchais désespérément des solutions pour diminuer mon anxiété & celle-ci me semblait accessible. J’aurais aussi pu prendre cette décision sans raison particulière & ça aurait tout aussi correct. Décider d’arrêter de boire de l’alcool, ce n’est pas un débat - c’est un choix comme un autre. Non, je ne vais pas changer d’idée. Même si tu me proposes 32 sortes de cocktails différents. Même si tu me fais des yeux doux. Même si c’est juste pour goûter. Non, je ne bois pas d’alcool. La journée où je vais avoir envie d’un verre, il me fera plus que plaisir de te le demander ! Ce n’est pas comme si j’avais décidé d’arrêter de manger des fruits ou des légumes - non, juste l’alcool ! Il existe d’ailleurs plusieurs bienfaits sur le corps & le mental quant au fait de réduire sa consommation (mais on n’ira pas dans cette direction aujourd’hui). 

Je n’ai jamais été une très grande buveuse d’alcool, c’était donc pour moi une idée assez simple à intégrer dans mon quotidien. Rapidement, j’ai aussi réalisé que je n’avais pas besoin de boire un verre ou deux pour avoir du plaisir dans une soirée. À l’époque où j’ai pris cette décision, j’avais 21 ans, j’étais au cégep, & quand tu arrêtes de boire, ce n’est vraiment pas tout le monde qui comprend ça.  

Aujourd’hui, il m’arrive de boire quelques verres par-ci par-là parce que je vais mieux & que quand j’ai le gout de célébrer un peu, je ne me prive pas — mais souvent je préfère mon verre de jus à un verre de vin (il n’y a pas grand-chose qui peut battre un bon thé glacé si vous voulez mon avis).  

Bref, je voulais simplement en venir au fait que si quelqu’un décide d’arrêter de boire de l’alcool, c’est son choix personnel, ça ne concerne que lui/elle. Cette personne n’a pas besoin de se justifier face à vous. À la place, encouragez-la & offrez-lui quelque chose d’autre à boire (il existe maintenant tellement d’options sans alcool qui sont délicieuses - dont notre incroyable moût de pomme à la lavande !!).  
 
Sur ce, bonne & douce année 2024 — année où on continue de se choisir & de se prioriser.

Marianne