Avez-vous du pif ? Pas de l’intuition, non, avez-vous un bon nez ? Êtes-vous sensible aux odeurs, aux parfums ? Si je vous dis que j’ai un bon nez, j’espère que vous ne serez pas surpris.
L’acuité olfactive est une faculté qui se développe. On peut entraîner notre nez. Comment ? En sentant tout, tout le temps. Autant les odeurs agréables que désagréables. Cet exercice stimule certaines régions de notre cerveau qui deviennent plus fortes. Et ne vous inquiétez pas, l’odeur ne reste pas. Notre cerveau trie les informations pour ne garder que les plus pertinentes. Ainsi si vous entrez dans une pièce où une odeur très désagréable est présente, au bout de quelques minutes, on ne la sentira plus. Elle n’aura pas disparu, votre cerveau l’aura juste mis de côté. Ça tient aussi pour une agression d’odeurs comme dans un lieu public.
Les odeurs sont directement liées aux émotions. Et oui. L’information olfactive et la formation des nouveaux souvenirs se situent dans le même espace de notre cerveau. Ça explique pourquoi on entend souvent une personne dire : « Oh, ça me fait tellement penser à ma grand-mère » en sentant la rose par exemple. Lorsque vous sentez une odeur pour la première fois, votre cerveau l’enregistre, la garde en mémoire, en l’associant au contexte dans lequel l’expérience s’est déroulée. Quand vous sentirez cette même odeur une nouvelle fois, votre cerveau fera ressurgir ce souvenir. L’odeur du bacon qui grésille dans la poêle le matin, rend heureux la majorité des gens. Le cerveau libère alors une bonne dose de dopamine, créant un sentiment de joie. Dans mon cas, c’est surtout l’odeur de café qui crée cette réaction. Ça fonctionne aussi en sens inverse. Pensez à un événement ou à une personne et tentez ensuite de décrire toutes les odeurs qui s’y rattachent, sans censure. Vous verrez à quel point chaque souvenir, chaque personne, a son parfum unique.
Malheureusement, ça tient la route aussi pour les événements traumatisants. Pensez aux soldats revenant de la guerre qui chaque fois qu’ils replongent dans leurs souvenirs ne peuvent pas s’empêcher de sentir la chair brulée de leurs compagnons morts au combat. Dans ces cas spécifiques, une désensibilisation est envisageable. C’est une longue thérapie cognitive où on demandera au cerveau de ne plus associer cette odeur à un danger ou à quelque chose d’infiniment traumatisant.
Les odeurs peuvent aussi ajouter à l’expérience. Des scientifiques, historiens et parfumeurs tentent actuellement de reproduire les odeurs prédominantes des siècles passés pour les diffuser dans les musées, question de rendre la visite encore plus vraie, unique.
Notre odorat n’est pas au meilleur de ses performances tout au long de notre vie. Avec l’âge, il diminue. Les maladies cognitives affectent largement notre perception des odeurs. La COVID fait perdre le goût et l’odorat, de façon temporaire [ouf !] chez certains. Et comment ne pas souligner l’altération de la perception de l’odeur chez quelques femmes enceintes ? Fait vécu : enceinte, je sentais l’odeur d’ail, je l’identifiais correctement, mais j’étais totalement incapable de la supporter. Ça a duré 9 mois puis tout est revenu à la normale !
Tout ça pour vous dire qu’il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir des odeurs. Comme on vit beaucoup chez soi depuis un an, nous sommes nombreux à vouloir que notre environnement soit apaisant, réconfortant. Rien de mieux qu’une bougie ou un diffuseur d’huile pour nous plonger dans un cocon bienheureux. Le choix des parfums vous appartient. Comme vous l’aurez compris à la lecture de cet article, les odeurs c’est hyper personnel. Pour moi, notre fragrance Palo Santo et lavande me ramène les deux pieds sur terre, me permet de me recentrer. Notre fragrance Pivoine et lavande me transporte au cœur de l’été alors la lavande m’apaise et favorise le sommeil. Et vous, quels parfums vous font vibrer ?